Le magasin britannique Jessops ferme ses portes, la faute selon lui à Amazon. Jessops vendait depuis des lustres des objets hightech au Royaume-Uni. C’est un peu similaire à ce que nous avons connu avec Virgin, à la différence près c’est qu’au moment de mourir, le magasin anglais a affiché sur sa vitrine des remerciements à ceux qui vont acheter chez Amazon.
Sur le fond, les magasins traditionnels prennent de plein fouet la concurrence du web et surtout d’Amazon. Encore plus pour les produits culturels ou hightech, produits originels et hyperconcurrencés du web. Pour autant, les commerces de ville ne savent pas répondre, ni allouer des équipes et des moyens dans cette nouvelle bataille car ils pensent que la guerre est perdue d’avance. C’est faux.
D’une part, les gros de la hightech en ligne perdent de l’argent et tôt ou tard, il faudra qu’ils reconstituent leur marge. D’autre part, il y a plein de choses à réinventer. Transformer leur magasins en showroom, en navire amiral c’est la grosse tendance, tout le monde à ceci à la bouche. Surtout et encore mieux, fermer les boutiques pour en faire des clubs privés, mettre des films opaques sur le haut des vitrines et ne laisser entrevoir que 40cm au sol avec quelques produits exclusifs et intrigants, puis une inscription, « Ceci est un club réservé aux membres ». Les membres paient une adhésion voire sont en plus cooptés, on doit obtenir l’autorisation pour payer !
Sur le fond de cette histoire, il y a deux choses. D’une part Amazon gruge le fisc, il optimise les différences fiscales européennes. D’autre part, Jessops est mal informé car avec 70 ans d’existence il aurait été capable d’avoir un hyperchoix et des milliers de produits, des exclusivités et des séries spéciales, des distributions officielles, des produits vintages, des milliers de commentaires produits, des milliers de commentaires clients… tous les éléments que Google adore.