La bonne vieille taxe pro

J’ai fait le chèque ce matin de la taxe professionnelle 2011, qui s’appelle désormais et depuis deux ans : Cotisation foncière des entreprises, Taxe pour frais des chambres de commerce et d’industrie, Taxe pour frais des chambres de métiers et de l’artisanat et Imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux. Avec un titre pareil, on est sûr que le mot taxe pro restera dans la bouche de tous.

Un autre petit chèque de 803 € qui part vers les abîmes de l’administration. On a fait beaucoup de bruit sur la suppression de la taxe professionnelle, en ce qui nous concerne cela n’a rien changé sauf l’appellation. Pire encore, je pense que la taxe a suivi son augmentation naturelle – si je peux m’exprimer ainsi -.

Ce qui me gène le plus c’est que j’aie l’impression que cet argent ne va nul part. Il suffit d’entrer dans une chambre des métiers, celle de Paris par exemple, pour se rendre compte qu’on les dérange. Que la plupart des encadrants, anciens commerçants souvent, ont pris les pires stigmates de la fonction publique à en devenir des caricatures de fonctionnaires. Vous êtes mieux renseigné au centre des impôts (Centre des Finances Publiques), j’en ai fait l’expérience, qu’à la Chambre des métiers de Paris.

Je n’ai pas envie de payer pour ce genre de choses qui n’évoluent pas, qui nous adressent tous les mois ou tous les deux mois leur revue, qui ne sont qu’une succession d’autocongratulations, de compte-rendus de réunions dont -je ne parle que pour moi- les effets sur le terrain sont invisibles.

Outre cela 803 € c’est tout de même beaucoup, cela représente 0.3% sur le chiffre d’affaire. Ceci ajouté au reste font qu’on a du mal à avoir des prix bétons face à la concurrence étrangère qui est à un clic quand on vend sur internet. Un exemple, j’ai découvert un site qui vendait 25 à 30% moins cher que nous la semaine passée, je parcours le site pour en trouver la cause. Je cherche et cherche encore. Aucune page de mentions légales ou de conditions générales de vente, par le plus grand des hasards je tombe sur une page qui m’indique que le site est à Jersey. Le site expédie en France, il a juste à prendre le ferry. En attendant, il ne paie ni TVA – TVA que ses clients ne paient pas à réception des commandes vu la taille des envois-, ni impôt, ni cotisation foncière des entreprises.

Je fais le vœu pieux que mes 803 € aillent à la défense du droit de la concurrence et que je ne sois pas contraint par le marché de domicilier un site internet à Gibraltar ou à Jersey pour gagner quelques points et vendre plus.

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