Petit emprunt bloqué

Ci-après un courrier à destination de la rédaction de BFM. Je leur explique ma situation fasse à la banque.

Bonjour à toute l’équipe,

(fidèle auditeur depuis au moins 10 ans, je vous remercie de votre travail et de tout ce que vous produisez autour de la marque BFM). L’objet de mon message n’est malheureusement pas que de vous remercier et vous prie de m’en excuser.

Les entrepreneurs sont des gens optimistes et combatifs mais il arrive parfois que le désespoir ou la désillusion prennent le dessus.

La société que je dirige a 4 salariés, je l’ai reprise en faillite, ayant connu une période de mauvaise gestion, à la barre du tribunal de commerce fin 2007.

Pour m’aider à la reprise j’ai emprunté la somme de 100 000 euros dont 70 000 en court terme pour une durée de 3 ans.
Emprunt sur lesquels j’ai été caution sur tout plus les frais… vous connaissez la chanson.

Aujourd’hui date anniversaire il nous faut renouveler ce court terme.
Entre temps la société a connu la crise (dramatique chez nous en 2009 & début 2010) mais est demeurée vivante, payant salariés et fournisseurs.
La situation va beaucoup mieux qu’il y a un an mais la banque refuse de nous renouveler ce court terme prétextant que la société n’est pas en mesure de rembourser alors qu’elle est dans une situation meilleure qu’à l’initial (en 2007 date du premier emprunt).

Le plus étonnant reste à venir…

La banque m’a fait traîner environ 45 jours avant de me dire non.
Elle m’a demandé des documents incroyables sur ma situation personnelle en tant que caution : 6 mois de relevé bancaires, extrait des titres de propriété, valorisation de mon patrimoine immobilier, solde de mes assurances vie….
J’ai obtenu des recommandations en interne (je suis à titre privé dans la même banque mais dans une autre région).

En outre, je possède à titre personnel 3 appartements dans Paris intamuros, environ 50m² chacun, cela donne une valorisation autour de 1 300 000 euros (source meilleursagents.com)
La somme que je demande est de 80 000 euros, je vous laisse apprécier le delta.

Les « banques » n’enorgueillissent de prêter à nouveau à coup de battage médiatique, mais la réalité est bien différente.
Une fois encore mon banquier de proximité qui a fait le maximum pour faire passer le dossier et lui même à demi mot m’a confirmé qu’il ne comprenait pas sa hiérarchie et son obstination à fermer des comptes moins rentables.

Inutile de vous dire qu’une petite boîte à qui on supprime son court terme de 80 000 voit ses chances de survivre nettement amoindries, laissant au demeurant 4 salariés de plus de 45 ans, avec une faible formation, dans un bassin d’emplois difficiles, sur le carreau. Ironie du sort, les salariés sont clients de la même banque.

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