J’ai récemment acheté – sur internet il va s’en dire – les fournitures scolaires de mes enfants histoire de voir les best and bad practices des autres webmarchands. J’ai pas appris grand chose mais par contre, en comparant les prix je me suis rendu compte de la guerre féroce des distributeurs.
Lors d’un dernier voyage en Chine à Nankin, j’avais trouvé des fournitures de papeterie (bureau, scolaire…) un peu lookées haut de gamme à de très bons prix. J’avais alors acheté quelques échantillons et un nom de domaine avec les mots clés, histoire d’ouvrir l’opportunité. On ne sait jamais peut-être que le temps viendra. Après ce que je viens de voir, le temps n’est pas près de venir.
D’une part, le business est extrêmement saisonnier – pour exemple un des acteurs principaux a changé son nom de « papeterie » à « rentreedesclasses » ce qui en dit long – et ce qui entraîne des contraintes logistiques très particulières quand on réalise 40% de son chiffre d’affaires sur 45 jours. D’autre part, les gros du webmarchand, ceux présents sur la chaussure (Spartoo, Zalando, Sarenza…) sont également sur les cartables et autres trousses, ce qui veut dire adieu à des adwords raisonnables, adieu aussi à la page 1 de google, ma petite boîte ne peut pas payer 30 personnes à plein temps pour son référencement.
D’autre part, il ne faut pas du tout négliger la grande distribution dans cette période car le gros des fournitures scolaires s’achètent lors des grand-messes précédant la rentrée chez les Carrefour, Auchan et autres Leclerc. Grand-messes précédées de catalogues en papier qu’on reçoit tous, juste avant celui de la foire aux vins, et pour lesquelles la guerre des prix est féroce car les distributeurs savent qu’ils vont être comparés sur un Stabilo jaune ou un sac à dos Hello Kitty. Adieu les marges, pour cette fois, sachant que connaissant leur puissance de feu, ils achètent 6 ou 9 mois en amont, prennent des volumes planétaires et également des couvertures de change, car tout est produit – une fois encore – en zone dollar.
Passe ton chemin, garçon, c’est à peu de choses près ce que je me suis dit.