J’ai rangé certaines archives et j’ai trié quelques vieux documents, datant de 2002-2005. A l’époque j’avais une société de stylisme, nous réalisions, mon associé et moi, des vêtements de « créateurs » pour femme. Un bon petit moment de nostalgie, bénéfique.
Les souvenirs de cette aventure sont encore proches et clairs dans ma tête néanmoins ouvrir certains classeurs m’a permis de retrouver certains détails. D’une part, je suis effaré par notre amateurisme et que malgré tout nous ayons eu des clients partout dans le monde et pour certains très prestigieux. D’autre part, je prends conscience de l’omniprésence depuis lors de l’outil informatique ou plutôt de l’outil web dans la manière d’organiser les choses et de les faire. Alors même que nous étions déjà très ouverts à l’informatique, tout c’est fait ces dernières années. Je me souviens encore demander à des clients leurs emails et que ceux-ci me donnaient leur fax.
J’ai quelques regrets, je l’avoue, mais mon associé et moi n’avions pas la maturité suffisante pour nous comprendre, ou pour comprendre ce que l’autre apporte à la boîte et que nous ne pourrions pas faire. Sans le moindre doute, je suis bien plus content aujourd’hui. Je n’ai pas à courir après les règlements des magasins multimarques. Certaines boutiques dans les plus chics quartiers de Paris, pleine de monde du lundi au samedi, mettent un temps abominable avant de vous payer. Je n’ai pas à faire face à la concurrence d’internet car désormais c’est moi qui l’organise.
Je n’ai pas pu m’empêcher de googleiser quelques noms aussi bien de showroom, de personnes que de boutiques voir ce qu’ils étaient devenus. Dans l’ensemble, j’ai plutôt été content de voir que mes intuitions premières sur certains business, certaines personnes étaient les bonnes. Les intuitions passées ne présagent pas des intuitions futures, certes, mais tout de même c’était une bonne expérience d’entrepreneur qui chaque jour me nourrit (intellectuellement) encore.