Le mot qui tue

J’ai eu un premier rendez-vous avec la BNP aujourd’hui. Je suis en pleine recherche de fonds pour gagner du temps et aller plus vite. J’ai demandé expressément au banquier de venir pour qu’il voit l’activité: les cartons arriver, les expéditions partir…

Mon activité, je la connais par cœur, je lui ai fait la visite du propriétaire, lui donnant les anecdotes et les détails chiffrés. Il était conquis par la précision de mes informations. Je n’ai aucun mérite, je donne 70h à ma boîte chaque semaine, ce qui me laisse le loisir de les apprendre.

Il me sort tous les documents d’ouverture de compte, boit mes paroles. Il est réellement intéressé par mes propos, c’est ce que j’en déduis à la nature des questions qu’il me pose.

Je lui dis que je souhaite ouvrir un deuxième compte dans une banque afin d’avoir deux partenaires bancaires et que je souhaite également trouver un financement à hauteur de 100 000 euros. Notre société fait 500 000 euros de chiffre d’affaires et environ 60 000 euros d’EBitda (bénéfice global avant impôt pour faire simple), 40% de croissance du chiffre d’affaires. Il est intéressé, je me dis que j’ai une ouverture.

En toute bonne fois, je lui indique que j’aie récemment dirigé une société qui a fait faillite et que par conséquent, je suis marqué au fer rouge par la Banque de France de la notation 040 à titre personnel. Son sang n’a fait qu’un tour et la promesse de financement demi-tour. Il me promet de regarder mon dossier, il n’en sera rien, je sais ce que cela veut dire.

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