Diriger une boîte c’est aussi materner. Les uns sont malades, les autres ont des petits soucis. Que faire ?
Voici l’email reçu ce matin.
Bonjour PM,
Bon, j’ai toujours des poussées de fièvre et le nez complètement bouché. J’ai pas beaucoup dormi encore une fois.
Une chose positive, je suis passé de la toux sèche à la toux grasse, donc ça veut dire que ça commence à guérir un peu grâce aux médocs.
Je suis plus ou moins dans le même état qu’hier, et je ne me vois pas prendre le métro avec 39 de fièvre, ça a été assez difficile hier. Et si c’est pour ne rester que quelques heures, ça ne sert à pas grand chose non plus.
Je préfère me reposer aujourd’hui avec l’espoir d’être un minimum opérationnel demain et finir la semaine normalement.
Tu peux toujours mettre des choses sur le WD au cas où, si je me sens un peu mieux durant la journée, je ferai peut-être quelques travaux.
Bonne journée à toi.
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Difficile pour moi de trouver la bonne réponse, d’un côté je suis enclin à penser que le courage est une valeur qui disparaît à notre époque. Plus personne ne prend sur soi. D’un autre, je préfère une personne qui reste au lit 48h pour revenir en forme juste après.
Ce qui me chagrine c’est d’être le référent. C’est à moi qu’on demande l’autorisation, qu’on explique son soucis. Je ne peux pas y échapper. Avec les personnes en freelance on ne voit que ce qui sort, peu importe qu’ils travaillent de leur lit ou trois nuits pour rattraper.
Ce n’est pas une solution, j’ai besoin de salariés malgré ces petits soucis. Néanmoins cela pèse dans mes décisions entre une externalisation, un investissement machine et une embauche. Pour autant, j’ai beaucoup de chances, mes équipiers ne sont presque jamais malades et ma valeur d’exemple y joue aussi pour quelque chose. Si j’étais un patron qui travaille 3 heures par jour et trois mois par an en vacances, j’aurais plus de malades de circonstance. Patron esclave pour salariés dociles et concernés.