Air France (et les autres compagnies aériennes j’imagine) supprime les noix de cajou des sachets apéritifs qu’on donne à bord des avions, pour diminuer les coûts bien entendu. C’est dommage c’était un de mes petits plaisirs, cette noix de cajou, produits plus rare que les autres arachides et donc bien plus cher.
A force de réduire et de chasser les coûts, on rogne sur le confort du client ou plutôt le petit bout de gras qui fait que le client se sent chanceux ou traité singulièrement. J’appelle cela « bosser à l’ancienne ».
C’est certain que les analystes des coûts chez Air France ont vite fait la multiplication de 70 millions de passagers par an, d’où tant de tonnes de noix de cajou économisées ou épargnées… En fait, en faisant ceci, on surexpose son service ou son produit à devenir une commodité. C’est-à-dire un produit standardisé, connu de tous et pour lesquels les concurrents ne peuvent plus que se concurrencer sur le prix. Les compagnies aériennes, attaquées aussi par les compagnies low-cost, sont clairement entrées dans l’ère de la commoditisation (néologisme de circonstance).
Personnellement, je serais près à mettre 10% de plus sur mon billet pour manger correctement à bord des avions long courriers. J’ai même regardé comment aller en Asie depuis la France en prenant Emirates (la compagnie la plus réputée pour sa restauration), un casse-tête.
Au final cela crée une tension au moindre soucis avec le client. Il en veut encore plus pour son argent d’autant qu’il sait pertinemment qu’il n’en aura jamais plus que ce pour quoi il a payé. On doit vendre alors moins cher, faire moins de marges, donc réduire à nouveau les coûts pour dégager du bénéfice… etc.
Pas si sûr qu’au final, cela soit une si nette économie l’absence de ces noix de cajou.