Vive la France ! (VinExpo Opus 2)

Mon après-midi au salon VinExpo de San José m’a donné l’opportunité de voir comment les Français exportaient du vin. Il reste du chemin à faire et voir une dose d’ironie quant au choix de mon titre.

Le marché du vin est essentiellement organisé sur place par des importateurs. Il n’y a pas de production locale ce qui exclut la présence de négociants en jus et de récoltants-fabricants. Par ailleurs, le marché étant petit les importateurs organisent eux-mêmes la distribution aux détaillants et parfois même par leur propre réseau directement au client final.

J’ai ratissé tout le salon à la recherche de drapeaux tricolores, je n’en ai trouvé que cinq petits pour une vingtaine d’Italiens, une vingtaine d’Espagnols quelques Allemands et même un Géorgien éveillant chez moi le lointain souvenir qu’on fait du vin en Géorgie.

Les stands français se résumaient à quelques vins de marque qui quelque soit le salon envoient une délégation et à un Français vivant sur place. Ce régional de l’étape m’a d’entrée dit qu’il était importateur distributeur y voyant par là le gage d’une crédibilité que je ne lui avais pas demandée et sur laquelle je m’interroge toujours.

Quoiqu’il en soit, malheureusement, cet acteur réunissait à lui seul ce que la plupart des étrangers nous reprochent : d’être prétentieux et désagréables, nous lâchant un « cerrado » (Bon on ferme!) avec un accent français des plus purs alors que le salon annonçait à peine qu’il fermait ses portes.

Après tout c’est son business et on pourra me dire qu’à ce moment-là il n’était pas dans sa meilleure forme. Il n’empêche que tout cela rajouté à la grosse confusion des vins de toutes régions qu’il proposait font que son stand était beaucoup moins fréquenté que les autres stands européens à commencer par les Italiens et les Espagnols.

C’est bien dommage. En effet, on m’a fait goûter une bouteille « Rutini Anthology » d’une entreprise argentine vendue sur place 41 euros. En fait, on peut trouver un vin équivalent en prenant un second vin d’un grand chateau qu’on trouve à 14€ HT au détail. Si vous rajoutez le transport et les taxes il vous revient à 20€. Imaginez le potentiel de marge sans même avoir négocié le prix d’achat en France et sans avoir jouer sur le facteur France qui peut accroître le prix de vente de manière importante.

Pendant ce temps au lieu de chercher à mieux exporter, on continuera à demander des subventions publiques pour soutenir les méthodes de vente d’antan et les produits inadaptés au marché à l’export.

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