Il souffle un vent de démotivation et de crainte en ce moment. Je dois dire que la situation n’est pas folichonne et que m’a caressé l’envie à plusieurs reprises de jeter l’éponge. Néanmoins je constate à regret que finalement ceux qui apportent le moins à la boîte sont aussi ceux qui se découragent le plus vite.
J’ai un peu le moral dans les chaussures. Le changement du système de gestion patine pour ne pas dire s’enraie. Deux ou trois des salariés font systématiquement des erreurs de saisie à croire qu’ils s’en foutent. Notre dernière réunion a viré au pugilat et je dois dire que je ne sais plus trop comment agir.
Ce qui m’exaspère c’est qu’on me balance un arrêt maladie pour 38°C de fièvre, alors même que la société a besoin de tout le monde. Combien de fois, suis-je allé travailler avec la grippe que me refilaient mes enfants en bas âge, combien de fois ai-je ouvert le bureau pour ne rien gagner de la journée ? Je me bats et me battrais encore.
Ceux qui manifestent le plus mauvais esprit, sont la personne en CDD et le plus ancien de l’équipe. La CDD parce qu’elle n’a pas d’avenir, selon elle. C’est certain qu’en agissant ainsi elle n’en a plus. Le plus ancien (54 ans) quant à lui ne fait plus aucun effort pour découvrir un nouveau logiciel qui apportera beaucoup à la société et facilitera son travail. Si je suis amené à le licencier, il a la quasi certitude de ne pas retrouver de travail. Malgré tout ceci rien ne bouge et je désespère. Je suis certainement un mauvais manager même si malheureusement parfois on ne peut faire boire un âne qui n’a pas soif.
Je me suis fait la promesse que pour 2012, faut que cela bouge ! (et pas bouze)