Tous les moyens sont non

J’ai reçu un appel de la banque ce jour, me disant que mon dossier n’avait pas été retenu, qu’ils ne voulaient pas financer mes 100 000 euros. Je suis très déçu et après l’ivresse de l’illusion me voici clouer à ma chaise avec la gueule de vois.

Pourtant les choses avaient bien commencé. Le directeur de l’agence m’avait dit que c’était possible. L’activité que je cherche à financer fait 40% de croissance par an, je doute qu’en ces temps de crise ce soit le cas de tous les dossiers qu’ils ont en main. En suite je cherchais à financer du stock, 100 000 euros pour être exact sachant que la société a déjà un stock de 250-290 000 euros. C’est en quelques sorte une certaine garantie, avouée par le directeur de l’agence lui-même. Nous avons pris les premiers risques sur les premiers euros, nous avons besoin maintenant d’un relais pour aller de l’avant.

Sur le fond, je cherche à introduire un peu de dette dans la société pour calculer la surcroissance que me produit la dette et la comparer à son coût.

Le pauvre conseiller commercial qui m’a appelé m’a dit que mon stock était surévalué, que j’avais trop d’encours à titre personnel et qu’enfin la banque préférait prêter pour acheter des machines car c’est du tangible, un stock peu s’envoler ou se dévaluer.

Sur le fond, il a tout faux : d’une part mon stock est presque sous évalué pour ne pas avoir à payer un impôt sur les bénéfices avant qu’il ne soit réalisé. D’autre part, c’est justement pour faire face à mes encours personnels que j’aie besoin de développer ma société à marche forcée. Enfin un stock comme une machine peu se dévaluer ou se périmer, cela dépend du stock et de la machine et en aucun cas on ne peut tenir un propos généraliste et à l’emporte pièce.

Le pire de tout, c’est qu’une semaine avant, le banquier du Crédit Agricole m’indiquait que c’était bien d’avoir financer les premiers milliers d’euros de stock, cela montre qu’on y croit, qu’on a mis son argent dedans et que la rentabilité est là. Ce raisonnement je le partage, il est sain. Quand une semaine plus tard, on me dit que mon stock est trop important et que cela présente un risque d’en financer d’avantage, je regrette d’avoir perdu du temps. Décidément tous les moyens sont bons pour dire non, tous les moyens sont non.

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