Cas de conscience

J’ai reçu une proposition d’un contact en Chine pour avoir des marchandises grises, des marchandises sorties d’usine par des employés. Bien entendu les prix sont bons, bien entendu la marchandise sera bien et facile à vendre. Néanmoins, je me pose un certain nombre de questions.

1/ Je ne peux pas savoir s’il s’agit de marchandises au rebut, de marchandises volées ou de marchandises produites en plus spécialement pour alimenter un marché parallèle.

2/ Si le prix est bon, cela représente tout de même sur l’ensemble du lot, un mois de salaire pour le vendeur. J’ai pas envie de leur faire perdre la tête et de devenir malgré moi par la suite une vache à lait.

3/ Je ne me fais aucune illusion sur le fait que tôt ou tard la marque aura connaissance du soucis et que, internet rendant tout transparent, elle pourra identifier toute la filière. Mes relations avec la marque ont été très mauvaises par le passé et inexistantes aujourd’hui. Je suis contraint de passer par des distributeurs. Faire un coup comme celui-ci n’aggraverait pas la situation mais ajouterai une brique au dossier, le jour où, je serais amener à reparler en direct avec la marque.

4/ Alimenter différentes filières et augmenter ses contacts est un bon moyen de s’installer sur le marché et d’avoir des sources d’approvisionnement multiples. J’ai passé tellement de temps à supplier des chinois de me trouver des produits et de me faire des offres, que je ne peux pas écarter d’un revers de la main ce type de propositions.

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5/ Quoiqu’on en pense et si je sais bien que la marchandise sera vendue à d’autres ou via ebay, cela reste du recel ou du vol, selon la manière de voir les choses. Que dans le meilleur des cas, c’est un vol de propriété intellectuelle car les produits sont sous licence.

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