La crise est là

Chaque analyste, chaque économiste, chaque journaliste, chaque personne lambda a ses propres critères pour dire que nous vivons une situation de crise. Certains diront qu’ils ne vendent plus de publicité ou que d’une manière générale leur chiffre d’affaires a baissé. D’autres diront que leur cousin a été licencié et que la société a fermé. D’autres encore diront que tel(s) commerce(s) a disparu. Tous ces critères sont parfaitement valables et je ne pourrais me permettre d’en juger vraiment, sinon de les compléter.

Mon premier critère est le nombre de personnes dans un avion intérieur un jour de semaine et hors période scolaire. J’ai pris l’avion Paris Brest hier matin et il était au deux-tiers vide, tout comme fin 2008 au sommet de la crise. Ce genre de vol – et surtout les dix ou quinze premières rangées – n’est rempli que de cadres qui travaillant pour une grande entreprise à Paris se rendent dans un des sites de cette société ou chez un prestataires. Il y a beaucoup d’industries de défense, d’aéronautique et d’électronique.

Mon deuxième critère c’est le nombre de panneaux « A Louer » dans les zones industrielles et commerciales. Là encore ils sont beaucoup plus nombreux qu’en août. Certaines grandes enseignes ferment dans des villes moyennes quand les résultats sont moyens. La crise est le moment de le faire, l’opportunité de le faire diront les mauvaises langues.

Ce deuxième critère je l’ai constaté également aux Etats-Unis dans des marchés de gros dans lesquels je pensais qu’il était impossible d’obtenir un magasin, que ces emplacements se transmettaient de parents à enfants depuis plusieurs générations. Rien de tout cela. En à peine six mois, à vue de nez environ 15% des locaux étaient affublés d’un panneau « For Rent ».

Ce contenu a été publié dans Bof!, Crise. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *