Peut-on tout vendre avec Facebook ? (la suite)

Il y a quelques jours j’écrivais sur la mode, la tendance, ou l’avenir (selon les opinions de chacun) à vendre sur Facebook.

J’ai ouvert il y a peu une page sur Facebook pour exposer quelques articles que nous faisions, pour y collecter des fans et animer une communauté. Cela concerne des articles de collection pour le plaisir des collectionneurs. J’alimente quotidiennement la page soit avec du contenu pur, soit avec du relais de contenu d’autres pages très proches dans leur domaine.

La collecte de Fans

La première chose que je puisse dire c’est que la collecte est dure. A peine 36 fans en une dizaine de jours. Je prends soin d’indiquer que je n’ai pas envoyer d’invitations à mes quelques 200 amis ne voulant pas truquer le nombre de mes fans. Grâce à ceci j’ai des super fans, peu nombreux mais super actifs. Je poste quelque chose, j’ai 3 ou 4 « j’aime » dans la foulée.

Nous avons mis un bandeau sur notre homepage qui réalise 22 000 visiteurs uniques par mois, malgré cela on a du mal à collecter des fans. Je comprends pourquoi les grandes marques désormais font de la pub TV dans lesquelles elles disent à la fin du message, « Deviens fans ou Rejoins les fans! ».

Pourquoi est-ce si difficile ? Parce que beaucoup de personnes ne sont pas sur Facebook. Beaucoup de personnes de ma communauté d’initiés, qui ont en moyenne 40-50 ans, me diraient « fesse quoi ? ». C’est un peu exagérer de dire cela aujourd’hui car la notoriété de Facebook devient telle que rares sont ceux qui ne connaissent pas, mais nombreux sont ceux que cela n’intéresse pas ou qui considère que c’est un truc pour jeunes.

Certains de nos membres ont spécialement créé un compte Facebook pour avoir accès à nos publications.

Je pensais que créer une page ainsi serait mieux, plus rapide, plus facilement référençables qu’un site ordinaire. Le doute commence à m’habiter.

Je vous conseille cet article de SEL (Search Engine Land). En gros, le « like » n’équivaut pas au « love » – la distinction serait difficile à faire en français sur quelques caractères utilisant le même mot – et (très) peu de personnes ayant « liker » votre page reviendront dessus. L’auteur annonce 90% de non retour, invérifiable.

Revenons à la source et au cas particulier, est-ce que vous aimez (au sens « I  like ») un nombre infini de choses, je ne pense pas; et si je vous dis « I love » le nombre se réduit encore plus. La ressource est donc limitée pour les marques et plus une personne aimera de choses moins elle les aimera individuellement.

C’est indéniable qu’à mon avis les agences qui font du ratissage de « like » n’augmentent pas nécessairement votre revenu. Elles utilisent des questions insidieuses pour vous faire aimer des choses à votre insu. C’est à mon sens aussi nocif pour Facebook que les fermes de liens pour Google.

L’auteur en arrive au bon sens – que je constate et partage en tout point – Facebook peut vous faire gagner de l’argent à moyen et long terme. Il faut converser sur votre page, alimenter en contenu régulièrement, du contenu qui prête à commentaires. Personnellement à l’heure où j’écris je ne pense pas que le business puisse se faire directement sur Facebook; mais le business change vite.

En outre, si Facebook annonce 20 millions de membre en France, cela fait 1 français sur 3 et encore moins, car le phénomène de dédoublonnage de compte Facebook est à mon sens non négligeable -adeptes de la double vie oblige-. Bref, c’est peu par rapport à ceux qui achètent en ligne.

C’est encore moins, si votre acheteur achète pour le compte de la société pour laquelle il travaille, il n’aura aucune raison d’utiliser son compte Facebook, personnel par définition.

Au moment où j’écris ces lignes, je découvre un autre article :

http://www.bizreport.com/2011/07/buying-via-social-networks-slow-to-catch-on.html

Qui rapporte en résumé ceci : 89% des personnes sur Facebook selon Havas n’ont jamais acheté sur la plate-forme et 50% prétendent ne pas en avoir l’intention.

En clair, et cela sera ma conclusion personnelle, pour le moment si vous vendez un produit impliquant, plutôt à destination d’un public jeune et que vous êtes en B to C (vous vendez au client particulier), Facebook peut être un support de vente sinon un canal de distribution. Dans les autres domaines, cela sera bien difficile.

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