Il y a quelques mois j’entendais que la banque CIC se lançait dans la vente de forfaits de téléphonie mobile, hier matin que France-Loisirs se lançait à son tour dans ce secteur.
Je comprends parfaitement que les marques bien implantées, possédant une clientèle captive, souhaitent la monétiser et accroître le revenu moyen par abonnés ou clients. Ainsi France Loisirs et ses bons vieux catalogues à la papa pourra atteindre des clients dans les zones rurales plutôt seniors, des clients qui consomment 10 euros de forfait par mois. Bien sûr la marque habillera cela d’exclusivités littéraires pour emballer le tout.
Pour le cas de CIC, j’avais espérer voir dans cette offre une très bonne manière de passer au paiement sans contact ou au paiement à distance via le téléphone mobile. On en est loin, j’ai été trop ambitieux ou trop rêveur. Il s’agissait juste de faire un peu plus d’argent en hameçonnant des jeunes, car les banques savent bien que nous avons tous la flemme ou pas le temps de changer de banque. Plus on capte un client tôt, plus on le bancarise et moins il part. La bonne vieille méthode en opposition totale à notre époque.
Ce qui me déplaît le plus dans tout cela, c’est qu’à force de diversification les entreprises qui auparavant étaient sur des métiers très différents en arrivent à faire la même activité. Qu’en outre, puisqu’elle ne peuvent accroître leurs effectifs pour assurer la prestation, sous-traitent. La qualité du service rendu est amoindrie pour ne pas dire déplorable. Il y a quelques années les banques et les assurances étaient des entités différentes, désormais on ne fait presque plus la différence. Le mot banquassurance est désormais intégré aux usages. La grande distribution devient une banque. La banque un opérateur téléphonique (via NVNO) etc…
Personnellement je pense que c’est un danger pour ces grosses boîtes car elles n’apprécient pas bien le niveau de défiance de leur client. Il faut être une petite boîte et converser avec ses clients pour ce rendre compte à quel point les grandes entreprises peuvent maltraiter leurs clients en leur imposant le produit du moment, en leur proposant tout et rien à la fois. Pour nous c’est une excellente opportunité.