Rescrit fiscal

J’ai adressé en date du 11 juillet à la direction départementale des impôts un courrier leur posant deux questions précises et leur demandant une réponse. Cette procédure s’appelle le rescrit fiscal. C’est très utile, l’administration se positionne clairement sur une question généralement sujette à interprétation.

Les moins…

J’ai dû attendre prêt de deux mois pour obtenir une réponse.

Malheureusement à la lecture de la réponse, je me rends compte que ma question n’était pas assez précise.

Elle m’a été adressé par recommandé spécial, je me suis demandé ce qui se passait, j’avais oublié notre demande.

Les plus…

La réponse est fournie avec détails et précision.

C’est rassurant, il y a une procédure claire en cas de contestation.

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Dénoncer ou subir (action en marche)

Voici le courrier que j’aie rédigé ce jour et qui partira demain. Je n’ai plus aucun état d’âme à agir contre les fraudeurs. En plus, l’administration fiscale bombarde une publicité anti-fraude à la radio en ce moment.

SERVICE IMPOTS DES ENTREPRISES – XXX
XXXX
XXXX

Objet : Dénonciation

Paris, le mardi 13 septembre 2011

Nous avons constaté que la société XXX prétendument éditrice du site http://www.XXXX.com/ est en fait radiée du registre du commerce depuis décembre 2009. Elle possédait alors le numéro de SIRET RCS XXX A XXX XXX XXX.

Cette société ou son propriétaire exerce également une activité comme vendeur professionnel sur le site d’ebay France :
http://myworld.ebay.fr/xxxx/

D’après le site internet et les produits récents proposés à la vente, nous pouvons convenir que l’activité perdure et ce de manière continue et très récemment. Certains articles proposés à la vente ont été sortis par les fabricants en septembre 2011.

Nous sommes importateurs de ces articles et connaissons bien les références vendues. Au prix indiqué, il est en outre fort probable que cette société radiée réalise des ventes sans se soucier de la TVA.

Nous nous tenons à votre disposition pour vous apporter tous les éléments étayant notre propos.

Nous vous prions d’agréer nos salutations les meilleures,

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J’aime les noix de cajou

Air France (et les autres compagnies aériennes j’imagine) supprime les noix de cajou des sachets apéritifs qu’on donne à bord des avions, pour diminuer les coûts bien entendu. C’est dommage c’était un de mes petits plaisirs, cette noix de cajou, produits plus rare que les autres arachides et donc bien plus cher.

A force de réduire et de chasser les coûts, on rogne sur le confort du client ou plutôt le petit bout de gras qui fait que le client se sent chanceux ou traité singulièrement. J’appelle cela « bosser à l’ancienne ».

C’est certain que les analystes des coûts chez Air France ont vite fait la multiplication de 70 millions de passagers par an, d’où tant de tonnes de noix de cajou économisées ou épargnées… En fait, en faisant ceci, on surexpose son service ou son produit à devenir une commodité. C’est-à-dire un produit standardisé, connu de tous et pour lesquels les concurrents ne peuvent plus que se concurrencer sur le prix. Les compagnies aériennes, attaquées aussi par les compagnies low-cost, sont clairement entrées dans l’ère de la commoditisation (néologisme de circonstance).

Personnellement, je serais près à mettre 10% de plus sur mon billet pour manger correctement à bord des avions long courriers. J’ai même regardé comment aller en Asie depuis la France en prenant Emirates (la compagnie la plus réputée pour sa restauration), un casse-tête.

Au final cela crée une tension au moindre soucis avec le client. Il en veut encore plus pour son argent d’autant qu’il sait pertinemment qu’il n’en aura jamais plus que ce pour quoi il a payé. On doit vendre alors moins cher, faire moins de marges, donc réduire à nouveau les coûts pour dégager du bénéfice… etc.

Pas si sûr qu’au final, cela soit une si nette économie l’absence de ces noix de cajou.

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Les salariés se rebiffent…

Un de nos fournisseurs a livré une bobine de 2000 m au lieu de 10 bobines de 200 m de composants à un de nos gros clients, avec lequel nous avons un contrat-cadre. La livraison a été mise en litige à compter du 20 juillet, le temps pour nous de faire les échanges -je me suis fais un petit aller-retour Lorient pour accélérer la donne -, la facture de 15 000 euros ne nous est toujours pas payée, après près de 60 jours. L’été il vaut mieux ne pas avoir d’urgence. Les salaires de septembre ne sont pas payés. Voici un des emais reçus hier soir de la part d’un des salariés.

Bonsoir XXX,

Je peux comprendre et m’adapte à pleins de chose, mais là, je pense que ça va relativement loin….

Nous sommes le 08 du mois et toujours aucune trace de nos salaires !

Nous arrivons en avance (au pire à l’heure), nous restons des fois un peu plus tard, actuellement je suis dans l’obligation de devoir travailler le soir chez moi pour finir certains projets qui sont en cours avec des professionnels (audit et contrat).

Donc, on travaille en permanence de 9h à 19h quand tout va bien et certains cas de 8h30 à 23h…

Je pense que l’investissement dans la société n’est pas moindre, alors je pense aussi qu’il y aurait des efforts à faire au niveau de la communication en interne.

Quand je pose la question à XXX: Qu’en est il des salaires ???? ils arrivent bientôt ?
Elle me répond expressément: Je ne sais pas, j’espère bientôt !

Donc, encore devant un mur !!!!

Je me retrouve tous les mois avec des frais bancaires qui avalent une partie de mon salaire, a continuer comme cela, je ne risque pas de m’en sortir et aller au travail deviendra pour moi une plaie !

Merci de faire le nécessaire « rapidement » !

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Parce que diriger c’est décider (Dénoncer ou subir ? suite)

Après plusieurs jours de réflexion, je suis arrivé à la conclusion que je devais écrire aux impôts afin de les avertir des agissements frauduleux d’un concurrent. Diriger c’est décider et je ne peux pas laisser la situation en plan.  Seul associé, j’ai dû me fier à mon libre arbitre, à mes amis…. aux signes également sans mysticisme aucun.

J’ai commencé par relire le dictionnaire pour y voir la distinction nette de notion entre dénoncer et délatter. La dénonciation revient à rapporter une chose, à en signifier son existence. La délation est une version méprisable et honteuse de la dénonciation et surtout les objets de la délation sont contraires à la morale et à l’éthique. En l’espèce, il exerce une activité hors de la loi au sens strict, je ne suis pas dans la délation. Tout ceci, non pas pour apaiser ma conscience, ni pour me donner raison, juste l’utilité de remettre les choses dans leur sens.

En deuxième lieu, j’en ai parlé à quelques proches, trois ou quatre qui ne savaient pas vraiment quoi me répondre. J’en ai parlé à une personne moins proche, qui m’a répondu sans hésiter une seconde que lui le ferait sans état d’âme. C’est un homme droit, ce qui est à son crédit, et cela m’a aidé à y voir plus clair.

Le dernier élément est intervenu hier soir. En effet, j’ai reçu une alerte du registre du commerce me disant qu’un autre concurrent était en liquidation. J’aurais pu m’en satisfaire, pas du tout. J’ai rencontré cette personne il y a quelques mois. Il a beaucoup travaillé, investit, pris des risques. C’est vrai qu’il était concurrent mais sa liquidation m’a touché car lui va y laisser des plumes et c’est finalement l’audace qu’on condamne avec lui. Alors a contrario, qu’un petit rigolo s’amuse à contourner la règle et au final tourne en ridicule celui qui s’engage dans le respect de la loi, m’a permis de prendre définitivement ma décision.

L’escroc n’est pas un audacieux, c’est un paresseux.

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Made in Germany

Nous commercialisons de manière récurrente des matériels informatiques à destination du grand public. A ce titre, nous sommes amenés à acheter des éléments (cartes mères, disques durs…) un peu partout (France, Union Européenne, parfois Asie ou Etats-Unis).

Le marché de l’informatique est tellement important que les marges sont faibles, un grossiste importateur fera autour de 5-6% de marge, un détaillant 10 à 15%. C’est pas grand chose alors il ne faut pas s’attendre à un service haut de gamme encore moins époustouflant. Bien au contraire, souvent les commandes arrivent incomplètes. Le produit commandé le lundi n’est plus disponible le jeudi et ne sera pas reconduit. Charge à nous d’en avertir le client final.

Néanmoins, j’ai été démarché par une société allemande qui cherche à s’implanter en France. Je dois dire que je suis particulièrement satisfait du résultat. Demande de prix envoyée par email un vendredi à 13h51, confirmée par la maison mère en Allemagne à 14h07, le même jour, vous l’aurez compris. La même chose en France à moins de 350 km entraînerait de ma part des remarques bien désobligeantes, que je me garderais tellement ma satisfaction est grande avec cette société.

Pourvu que cela dure, car en plus les prix sont corrects.

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Et patatra

Monsieur XXX,

Je suis dans le regret de vous annoncer que nous ne passerons pas le commande pour ce convertisseur (ou du moins pas dans un délai proche). En effet, le devis reste beaucoup trop élevé par rapport au budjet du programme.
Je vous remercie de votre aide cet été sur cette affaire.

Cordialement

12 000 € HT notre devis, plusieurs heures de travail perdue tout simplement. Les bureaux de recherche des grandes entreprise nous interrogent à tout va sur des produits obsolètes et introuvables qu’on doit faire venir de Chine, du Japon, de Suisse …. de partout.

Ils n’ont aucune idée de ce que cela nous demande comme ressources. S’ils ont un budget pour un programme qu’ils nous le communiquent lors de la demande de prix, qu’on ne perde pas de temps. Pour eux, c’est facile, leurs acheteurs leur imposent un nombre très réduit de fournisseurs, c’est la seule chose que les directions des achats ont à la bouche. Au passage et sans mépris aucune, je doute que nos approvisionneurs iraient chercher sur une plate forme de trading hongkongaise. Faire partie de ces fournisseurs n’est au final pas une sinécure. Les approvisionneurs nous demandent de trouver des moutons à cinq pattes pour demain matin. Les acheteurs de leur côté nous pressent sur les marges. Ils ont essayé de nous imposer un taux de marge fixe lors de la signature de notre contrat cadre, ce que j’aie refusé même si je me demande encore comment ils font pour vérifier ceux qui -contraints- la signent.

Dans tous les cas, ces contrats-cadres c’est un cadeau empoisonné pour les petites boîtes. Ils nous coûtent une personne par mois minimum pour gérer les devis, les approvisionnements, l’expédition et la facturation. Car une fois qu’on est passé par le filtre ultra fin de la demande, il faut réussir à se faire payer, dans un délai pas trop long. Les mêmes qui nous demandent ces moutons à cinq pattes, sont les mêmes qui partent en vacances quand il s’agit de payer les factures.

Vivement que la vente en ligne puisse réaliser la même marge nette que ces contrats, je saurai alors réorienter mon activité vers plus de sérénité.

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Réapprendre & comprendre

Je lance un nouveau site aujourd’hui – pas tout à fait de zéro mais presque – j’ai un petit stock mais pas assez de commandes antérieures pour pouvoir en tirer des statistiques. Je vais vendre des piles et des batteries. C’est vertigineux, j’ai presque peur.

Je me vois dans la position des débuts ne connaissant rien, ne reconnaissant pas ce qui est bon de ce qui est inutile. Quelles sont les gammes qui rapportent ? Quel est le prix des choses ? Comment attirer les clients ? Quelle sera notre position sur le marché ? Notre réputation.

Ce qui est fait pour notre site principal est à refaire depuis zéro. Passer du temps sur les sites concurrents à comparer une offre qui ne l’est pas. Lire toutes les conditions qu’ils proposent, tout synthétiser, rendre tout comparable. Faire une enquête sur les meilleures sources d’approvisionnement. Réouvrir des comptes chez les importateurs… Réaffronter la suspicion française à l’égard de celui qui se lance. Aaah. Stop. Le cauchemar.

Alors pour me rassurer, je regarde et classe le stock, j’apprends à les connaître ces produits, espérant benoîtement que l’évidence s’impose à moi. Je regarde le site et toute l’expérience que je possède déjà, même si les secteurs sont différents. Je dois arbitrer entre ce qui est expérience et préjugé. Pas évident.

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Quel temps perdu…

Il y a parfois certains courriers que je dois écrire qui me désespèrent. Je perds temps et argent mais je suis obligé de passer par là. On ne peut négliger ces petites choses.

 

Objet : Demande de retour de pièces / Facture en litige : FC805576 du 30/04/2011.

Brest, le 29 août 2011

Madame, Monsieur,

Vous avez sollicité auprès de nos services la réalisation d’une nappe informatique que nous vous avons réalisée et fournie en date du 28 avril 2011 (BL LC824801).

Vous nous avez indiqué que celle-ci ne fonctionnait pas suite à quoi nous vous avons demandé en date du 19 mai 2011 de nous la retourner afin d’établir un avoir.

A ce jour, nous n’avons pas reçu votre nappe en retour et la facture correspondante pour une valeur de 23.92 euros TTC demeure impayée.

Nous vous demandons donc de nous adresser cette nappe sous huitaine afin de clore ce dossier. Nous ferons des tests à réception et nous vous adresserons l’avoir correspondant.

Nous vous prions de croire, Madame, Monsieur, à l’assurance de notre sincère considération.

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Le service « client » de l’URSSAF

Lassé de ne pas avoir de réponses à mes courriers, j’ai contacté il y a deux jours l’URSSAF via son site web. La réactivité est très bonne, en deux jours j’ai été recontacté. Par contre la réponse des services de l’URSSAF est toujours négative, pressée voire chargée de suspicion. « La réponse est non mais qu’elle était la question ? »

Il est des matins ou la mauvaise humeur m’envahit, il me suffit d’un appel de l’URSSAF par exemple où je sens que l’opératrice que j’aie au téléphone répond non à toutes mes demandes afin d’évacuer son travail. En effet, les emails adressés à l’URSSAF sont datés, enregistrés et doivent donc obtenir une réponse. C’est un des bienfaits de l’informatique. Par contre, le serveur informatique n’a pas encore la possibilité de juger de la qualité de la réponse apportée et c’est bien dommage.

La suspicion

Je regrette donc que la réponse soit non à toutes mes questions. En quatre ans, j’ai eu trois fois les personnels de l’URSSAF et je n’aie jamais obtenu ni conseil ni aide. La première fois, il y a un an, j’ai appelé pour connaître quelles aides ou quelles mesures pouvaient offrir l’URSSAF dans le cas des sociétés en difficulté. Nous avons passé une très mauvaise période. J’ai précisé que j’étais au bord du licenciement économique. Mon interlocutrice m’a fait comprendre qu’on ne faisait pas de chantage à l’URSSAF. Elle a certainement pris mon empressement pour du chantage. En tout état de cause -malheureusement – le licenciement économique a eu lieu et l’assurance chômage a largement plus versé depuis lors à notre ancien salarié que l’aménagement et l’abandon de charges que nous demandions.

L’empressement

A chaque fois, j’ai senti que la personne avait à cocher une case et que peu importait ma situation. Je ne suis ni spécialiste ni omniscient des procédures ; si j’expose ma situation j’attends en tout logique que la réponse des personnes de l’URSSAF soit plus longue que l’exposé de ma situation. De nombreux dispositifs existent si j’en juge par mes rencontres avec les personnels de Pôle emploi employeur. En tout état de cause ces derniers étaient bien plus bavards et bien meilleurs conseillers.

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